Si vous choisissez d’acheter votre local professionnel par l’intermédiaire d’une SCI, il ne faut pas perdre de vue que vous allez acquérir un des éléments essentiel de votre outil de travail et que vous devez en conserver la maîtrise en permanence. D’autant que, dans la majorité des cas, c’est votre travail qui va servir à rembourser le crédit !
Il ne faut donc pas mêler cet investissement à des considérations d’ordre privé. Vous aurez certes souvent besoin de l’intervention d’un membre de votre famille pour constituer la société puisqu’elle doit avoir au minimum deux associés (conjoint, enfant ou ascendant) mais vous devez veiller lors de la rédaction des statuts de la SCI à conserver la majorité dans le plus grand nombre de décisions à prendre (certaines décisions toutefois devant être obligatoirement prises à l’unanimité). Il ne faut pas que votre conjoint ou votre enfant puisse vous empêcher de faire des travaux ou de prendre un nouvel associé, si cela s’avère indispensable pour votre exercice professionnel. A ce sujet, il faut soigner particulièrement la clause d’agrément qui est souvent délicate à rédiger. N’hésitez pas à vous faire aider par un conseil.
Bien entendu, vous devez être l’unique gérant (ou gérante) de la société.
En outre, ne mélangez pas dans la même SCI votre local professionnel et un bien immobilier privé, vous risquez d’être confronté à des problèmes juridiques et fiscaux complexes. Si vous souhaitez faire des investissements privés, n’hésitez pas à constituer une autre société sans vous arrêter au coût supplémentaire que cela peut occasionner (généralement de 1 à 2 % de l’opération).
De la même façon, si vous souhaitez faire une donation à un enfant, n’utilisez pas votre SCI professionnelle : vous serez peut-être fâché avec lui dans dix ans…
Et n’oubliez pas qu’en cas de divorce, vous devrez rembourser à votre conjoint la valeur de ses parts dans la SCI, et même la moitié des parts si vous êtes mariés sous un régime de communauté, ainsi que son compte courant dans la société si les loyers ne suffisaient pas à payer les mensualités de l’emprunt.
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