Castelsarrasin, sa vieille tour du XIVe siècle, son ancien couvent des Ursulines, sa serre exotique… et son nouveau cabinet médical. Hier, lundi, c’était la principale attraction de cette ville de 14 000 habitants située dans le Tarn-et-Garonne. Près de 500 personnes faisaient la queue dès 7 heures du matin pour tenter de décrocher le Graal : avoir un médecin traitant.
La scène, qui se déroule devant les locaux de l'APAS 82 (Association promotion autonomie de santé), à l'origine de la création de ce nouveau centre médical, est décrite par le journal « La Dépêche ». « C’est impressionnant ! On se croirait en URSS durant la période du rationnement », commente pour le quotidien régional Bernadette, qui attend son tour. Récemment arrivée dans la ville, cette retraitée n’a pas réussi à trouver un médecin traitant parmi les dix généralistes installés.
4 départs à la retraite programmés
« On a été un peu dépassé par l'ampleur : 350 appels, et 530 personnes qui se sont déplacées rien que ce lundi », précise à « La Dépêche » la directrice de l’APAS 82. Un seul médecin, une femme de 50 ans, exerce pour l'instant dans le cabinet qui peut accueillir trois professionnels.
La situation de Castelsarrasin ressemble à celle de nombreuses communes de France. La désertification médicale va encore s’accentuer avec le départ en retraite de trois médecins d’ici à la fin de l’année et un quatrième en 2021.
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