Il avait été licencié pour faute grave il y a deux ans. Les prud'hommes de Mulhouse ont donné raison lundi à un salarié qui avait été licencié à l'été 2020 après avoir été testé positif au Covid. La juridiction du Haut-Rhin a reconnu que ce licenciement était dépourvu de causes réelles et sérieuses.
Accusé d'avoir mis en danger ses collègues
En juillet 2020, Sébastien Klem, salarié de l'office HLM local était rentré de vacances légèrement malade. Il était allé faire un test Covid le matin, avant de se rendre à son travail. Mais le résultat de son test, arrivé dans la soirée, s'était révélé positif.
Son employeur lui avait reproché d'être revenu sur son lieu de travail après ce test et d'avoir mis en danger ses collègues. Il avait alors été licencié pour faute grave. Estimant que son licenciement était injustifié, ce gestionnaire de sinistres avait saisi le conseil des prud'hommes pour demander la nullité de cette décision et demander réparation.
Licenciement injustifié
« Notre demande a été retenue par les prud'hommes, qui estiment que le licenciement de mon client est dépourvu de causes réelles et sérieuses », a déclaré Maître Stéphane Thomann, l'avocat du salarié quadragénaire. « Il s'agit donc bien d'un licenciement injustifié. »
Les prud'hommes ont relevé des éléments factuels qui ne permettent pas de conclure que Sébastien Klem aurait manqué à une quelconque obligation ou règle de sécurité en allant travailler. « Mon client ne présentait à ce moment-là (le jour où il est revenu travailler, NDLR) aucun des symptômes énumérés dans un cas de Covid, a précisé l'avocat. Il a eu l'honnêteté d'appeler son employeur le soir, après avoir reçu le résultat d'un test qu'il avait effectué le matin même. »
L'office HLM disposera d'un mois pour faire appel de cette décision quand elle aura été publiée.
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