Vraie ou fausse modestie? Coup (un peu) tordu? Gérard Maudrux, président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France, la CARMF, a en tout cas le triomphe discret.
Il vient pourtant bel et bien de remporter une jolie victoire dans l’affaire qui depuis plus de six mois, tourne autour de la qualité de sa gestion, un rapport cinglant de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) ayant mis le feu aux poudres.
Qu’a fait le Dr Maudrux? Le coup du pot de terre. L’IGAS reprochait-elle à la Caisse de détenir des placements financiers de manière irrégulière? Voilà la CARMF qui s’en prend tout bonnement à la régularité… de la réglementation citée par les inspecteurs, attaque au Conseil d’État un texte jugé bâclé et obtient gain de cause avant même la fin de la procédure.
La direction de la Sécurité sociale vient en effet d’admettre que le décret de la discorde résultait d’« une erreur matérielle » et d’« une malfaçon réglementaire ». Elle a promis que le texte serait réécrit et que dans l’intervalle, la Caisse ne serait pas sanctionnée pour ses placements. Un pan des critiques de l’IGAS s’effondre. La CARMF, qui a dû consacrer au dossier un temps et une énergie considérable, en prend acte discrètement dans un très court texte. Mais son président, qui doit savourer cette issue, en envoie un bien plus long à ses contempteurs…
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