La Fédération hospitalière de France (FHF), a lancé mardi une "grande concertation numérique" sur l'avenir du système de santé, souhaitant placer ce thème "au coeur du débat public" à l'approche de la présidentielle. Le dispositif est ouvert à l'occasion de l'inauguration de la Paris Healthcare Week, salon de la communauté hospitalière et médico-sociale. La FHF indique ainsi vouloir consulter les internautes sur "l'avenir de l'hôpital et, plus largement, du système de santé" afin de nourrir la "plateforme de propositions politiques" qu'elle compte remettre aux candidats à l'élection présidentielle de 2017 d'ici à l'automne.
Le site http://monavisnotresante.fhf.fr comporte deux accès, l'un dédié aux aux professionnels de l'hôpital, l'autre aux patients, les mêmes propositions étant soumises aux deux parties. Pour l'heure, seules quatre propositions, telles que la "généralisation d'un objectif de 30 minutes de temps d'attente maximum pour les consultations à l'hôpital", sont en ligne, une nouvelle fournée devant être dévoilée "en juin".
Et la première question à laquelle le patient ou le professionnel est invité à répondre porte sur le fait de savoir s'il est favorable ou non... à "la régulation de l'installation des médecins libéraux" ! Ce n'est pas la première fois que la FHF prend position sur la liberté d'installation des libéraux. Mais cette préoccupation pour le lobby hospitalier, lui vaut ce commentaire cinglant déposé par un médecin libéral : "Il est pour le moins surprenant que la première proposition de la fédération hospitalière concerne les médecins libéraux !!! Balayez en premier devant votre porte avant de vous mêler de ce que vous ne connaissez pas !! Pour ma part ce serait que les urgences des hôpitaux fassent correctement leur travail et alors peut-être les médecins libéraux s’installeront à nouveau...", tacle ce confrère.
Le salon hospitalier, qui se tient jusqu'au 26 mai Porte de Versailles, dans le 15e arrondissement à Paris, sera fréquenté cette année par les candidats à la primaire de droite, Alain Juppé et François Fillon s'y rendant mardi, Bruno Lemaire mercredi.
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier