Le ministère a lancé son premier appel à projets concernant le Health data hub, la future plateforme nationale de mise à disposition des données de santé.
Inscrit dans l'avant-projet de loi santé, le Health data hub remplace l'Institut national des données de santé (INDS) fondé en 2016. Ce centre intégrera l'ensemble des données du Système national des données de santé (SNDS) – issues des régimes d'assurance-maladie, du PMSI, les causes médicales de décès ou encore les échantillons de data en provenance des complémentaires santé – et sera enrichi par des données « collectées lors des actes pris en charge par l'assurance-maladie ».
Ce laboratoire hexagonal de ressources doit positionner la France parmi les pays leaders en matière de structuration des données de santé. Objectif : favoriser leur exploitation sécurisée dans le domaine de la recherche clinique, des méthodes d'intelligence artificielle ou encore du suivi et de l'information des patients.
Logiciels métier
Les premiers projets doivent répondre à une finalité d’intérêt public. Le ministère se propose d'accompagner des lauréats impliqués dans un projet déjà mature. « On privilégiera des équipes installées, ayant déjà mené des expérimentations sur des petits jeux de données, détaille Stéphanie Combes, qui pilote le projet de Health data hub à la DREES (ministère). Exemple : des équipes ont déjà un jeu de données provenant d'un établissement hospitalier et veulent agréger trois ou quatre établissements supplémentaires ».
Les thématiques éligibles sont vastes : recherche, suivi et prise en charge du patient, appui aux professionnels de santé ou encore amélioration du système de santé. Toutes les données de santé peuvent être concernées – biologiques, pharmacie, compte rendu médical, informations contenues dans les logiciels métier, médecine de ville, radiologie, génomique, registre, cohorte, etc.
Dans le cadre de cet appel à projets, le ministère prévoit un accompagnement complet d'un an pour finaliser les travaux – par exemple en faisant l'intermédiaire entre les producteurs de données (hôpitaux, assurance-maladie) et les demandeurs d'appariements ou d'agrégation (start-up, équipes de recherche). Ségur peut également financer le projet (au cas par cas) ou mettre à disposition des ressources humaines.
Accès à des jeux de données
En contrepartie de ce soutien public, les porteurs de projets sélectionnés devront contribuer à la construction du catalogue du Health data hub en 2019 afin de l'ouvrir en 2020. C'est au porteur de projet de définir le matériau fourni (algorithmes d'amélioration des données, méthodologie, documentation). « Le but final est d'avoir accès à des jeux de données à l'intérieur du hub. On ne veut pas se lancer dans une cartographie de tous les jeux de données qui existent, on veut les piloter à la demande, savoir les trouver et les partager », explique Stéphanie Combes.
Les candidatures sont à déposer en ligne jusqu'au 9 mars*. Les lauréats seront dévoilés début avril et la réalisation des projets sera entamée au second semestre 2019.
* https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/aap-hdh-1
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