Un réseau de cabinets de télémédecine dans le Grand Est

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Publié le 09/02/2024
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Pour mailler les territoires les plus reculés, la région Grand Est mise sur la télémédecine à grande échelle.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Après trois ans d’expérimentation dans le cadre du programme e-Meuse santé, le Grand Est se lance dans le déploiement d’un réseau de quatre cabinets de télémédecine pour contrer l’essor de la désertification médicale dans les zones les plus reculées de la région. Ces passerelles digitales ont l’originalité d’être connectées en réseau, d’après un modèle testé grandeur nature sur quinze sites (pharmacies, cabinets infirmiers, maisons de santé, Ehpad, etc.) installés dans la Meuse, en Haute-Marne et en Meurthe-et-Moselle. Pour pallier les réticences de certains patients à être soignés à distance, un infirmier ou un pharmacien « téléassistant » était systématiquement présent lors de la téléconsultation. À l’origine du programme, on retrouve la volonté de porter le principe de téléconsultation territoriale, fondé sur une première expérience d’un cabinet médical de téléconsultation de proximité créé en 2018 par le Dr Jean-Philippe Kern, généraliste à Souilly (Meuse).

Pour l’instant, les quatre nouveaux cabinets de télémédecine ne sont pas sortis de terre. Tout reste à faire. Mais l’appel à manifestation d’intérêt comme le cahier des charges sont prêts. Leur ouverture est programmée dans l’année. Ils seront pilotés par des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), des maisons de santé ou des professionnels impliqués dans le cadre d’un projet médical et organisationnel local. Le budget est prévu de la sorte : 200 000 euros la première année ; 140 000 euros la deuxième année ; 80 000 euros la troisième année ; 20 000 euros les années suivantes. Un financement complémentaire incitatif de 5 000 à 10 000 euros par cabinet de télémédecine sera octroyé aux professionnels engagés dans l’aventure. La maîtrise d’ouvrage devrait revenir à l’ARS ou l’Assurance-maladie, en lien avec la feuille de route régionale.

Arnaud Janin

Source : Le Quotidien du Médecin