« Et maintenant, que faites-vous pour la population ? » Telle est la question que l’on doit poser aux responsables du secteur sanitaire qui, quoique prévenus, ont laissé pourrir la situation : les départs en retraite de médecins libéraux s’accélèrent, les déplaquages sont précoces et inattendus ! La commune voisine de la mienne a vu son généraliste stopper son activité avant l’heure pour des raisons que personne n’a le droit de critiquer ; une clientèle constituée en plus de 30 ans, donc forcément très importante, se retrouve dans le désarroi ; nous recevons entre 30 et 50 demandes de nouveaux patients par jour. Deux autres villages verront partir leur médecin en décembre et en mars, et absorber leur clientèle (constituée en 40 ans…) est impossible.
Quelle que soit la méthode employée pour alerter les autorités de tutelle, il n’y a aucune écoute, aucune considération réelle du problème : tout le monde s’en fout ! Quand les politiques vont-ils comprendre que la situation est très grave et va devenir dramatique ? Quand les médias vont-ils enfin réagir ?
C’est bien beau de venir dans nos régions pour répéter ce que tout le monde sait ; nous avons besoin de solutions ! Nous ne sommes aucunement responsables de la situation créée par les politiques bureaucratiques. Il est inadmissible que nos secrétaires soient agressées au téléphone car on ne peut plus prendre de nouveaux patients ; mais compréhensible quand le refus se fait partout ! Cette situation aurait-elle eu lieu sans le dispositif médecin traitant, résultat d’une négociation politico-syndicale en vue d’un forfait pour ne pas augmenter le C ?
Le Conseil d’État décrète, remet en question les exemptions sur l’accessibilité aux cabinets ! Quand va-t-on nous foutre la paix et nous donner les moyens de travailler au lieu de nous emm. ? Quand on en aura tous marre et qu’on se déconventionnera ? C’est la finalité de la politique actuelle, afin de nous en faire porter la responsabilité ! n
Dr Denis Roy, Bougé Chambalud (38)
Vous aussi, vous voulez réagir à l’actualité médicale ? Adressez-nous vos courriers accompagnés de vos nom, prénom et lieu d’exercice à redaction@legeneraliste.fr
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier