L'effet Covid est bien là. En 2020, les revenus des médecins généralistes libéraux ont baissé de 1,5 % par rapport à l'année précédente pour s'établir en moyenne à 89 597 euros, selon les données fiscales de l'Union nationale des associations de gestion agréées (Unasa) que le Généraliste a pu consulter.
En 2019, ces mêmes praticiens (15 864 médecins généralistes libéraux adhérents à l'Unasa), affichaient une hausse de 3,7 % de leurs revenus imposables, pour atteindre 90 939 euros en moyenne.
Un moindre mal pour les généralistes
Mais l'année 2020 aura été moins prospère pour les généralistes libéraux. Dans le détail, ils enregistrent une baisse importante de leurs recettes (3,5 %) qui s'explique selon le président de l'Unasa, Béchir Chebbah, « par la chute d'activités liée à la crise sanitaire ».
Mais les généralistes ne font pas figure d'exception selon l'expert-comptable :
« En 2020, la quasi-totalité des 126 professions libérales que nous avons analysées affichent une diminution importante de leurs recettes (...) »
Selon l'expert, « le report ou la réduction de certaines charges (CSG par exemple) accordés aux médecins généralistes a permis une moindre diminution de leur bénéfice net (-1,5 %) que de leurs recettes (-3,5 %) ».
Les urgentistes, les ophtalmologues et les dermatologues davantage touchés
D'ailleurs, selon les données de l'Unasa, certaines spécialités ont davantage pâti de la crise sanitaire.
Les médecins urgentistes, par exemple, voient leurs revenus baisser de 8,3 % par rapport à l'année précédente avec un bénéfice s'élevant en moyenne à 90 272 euros.
Les dermatologues, quant à eux, enregistrent une baisse de 7,3 % de leurs revenus (avec une diminution de leurs recettes de 9,2 %). Dans un mouchoir de poche avec les dermatologues, les ophtalmologues affichent une baisse de 7,9 % de leurs revenus (avec une baisse de 10,9 % de leurs recettes).
Certaines spécialités affichent toutefois une augmentation de leurs revenus telles que les biologistes médicaux (+6,3 %) , les néphrologues (+1,9 %) et les gynécologues médicaux (4,1 %) et obstétriciens (+ 1 %).
Malgré ces quelques exceptions, le président de l'Unasa souhaite mettre les libéraux, notamment les généralistes, en garde :
« La crise sanitaire n'est pas finie, il y aura des impacts moins lourds sur les chiffres d'affaires que ce que l'on a connu mais les rattrapages de paiements des cotisations sociales et de la CSG (qui ont été décalés) peuvent poser problème. Il faut que les libéraux simulent ce qu'il leur reste à payer pour ne pas qu'ils se retrouvent à court de trésorerie ! »
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