Le nouveau variant Omicron pourrait devenir dominant parmi les infections de Covid-19 en Europe d'ici mi-janvier, a mis en garde mercredi 15 décembre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ajoutant qu'il y avait désormais assez de vaccins pour tous les Européens.
« Au cours de l'année écoulée, nous avons travaillé dur et nous avons accompli beaucoup de choses. Et c'est pourquoi l'Europe est maintenant dans une meilleure position pour combattre le virus », a déclaré la présidente de la Commission à la veille d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles.
Assez de doses pour chaque Européen
« En premier lieu, nous avons assez de doses de vaccin pour chaque Européen maintenant », a souligné Ursula von der Leyen, rappelant que 66,6 % de la population de l'UE avait reçu deux doses de vaccin contre le Covid-19 et que pour l'heure, la troisième dose « est la meilleure protection contre le nouveau variant ».
« La chose la plus importante maintenant est d'augmenter le nombre de personnes vaccinées en Europe aussi rapidement que possible », car « le prix que nous paierons si les gens ne sont pas vaccinés va continuer d'augmenter » avec notamment des fêtes de Noël de nouveau assombries par l'épidémie, des écoles et des activités qui ferment, a insisté la présidente de l'exécutif européen.
L'OMS préoccupée
La veille, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait averti que le variant Omicron se propageait « à un rythme que nous n'avons jamais vu avec aucun autre variant », appelant à utiliser tous les outils anti-Covid pour éviter que les systèmes de santé européens ne soient rapidement submergés à l'approche des fêtes de fin d'année.
« 77 pays ont maintenant signalé des cas d'Omicron, mais la réalité est qu'Omicron se trouve probablement dans la plupart des pays même s'il n'a pas encore été détecté », a déclaré le directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse à Genève. « Nous sommes préoccupés par le fait que les gens considèrent Omicron comme bénin. (...) Même si Omicron provoque des symptômes moins graves, le nombre de cas pourrait une fois de plus submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés », a-t-il ajouté.
Et l'OMS craint en outre que les doses de rappel décidées dans de nombreux pays occidentaux pour les populations adultes mettent à mal la vaccination dans les pays pauvres. Car 41 pays n'ont toujours pas réussi à vacciner 10 % de leur population et 98 pays n'ont pas atteint la barre des 40 %. « Si nous mettons fin à l'iniquité, nous mettons fin à la pandémie. Si nous permettons à l'iniquité de se poursuivre, nous permettons à la pandémie d'aller de l'avant », a insisté le Dr Tedros.
Des mois à venir difficiles
Même son de cloche du côté du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), pour lequel une « action forte » est « urgente » face à la progression rapide du variant Omicron car « la vaccination seule ne suffira pas ».
L'agence sanitaire de l'Union européenne a également relevé d'un cran, à « très élevée », son évaluation des risques du nouveau variant pour la santé publique, en recommandant une série de mesures, dont le retour au télétravail et une prudence accrue lors des célébrations et voyages de fin d'année. Pour la Commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, ce rapport indique que « les mois à venir seront difficiles. »
(Avec AFP)
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