L'inquiétude monte à La Réunion, où les professionnels de santé alertent sur les risques d'une catastrophe sanitaire, face à la progression rapide du coronavirus. Au 24 mars, seloln l'ARS de la Réunion, 83 cas de coronavirus ont été confirmés à la Réunion. La très grande majorité de ces cas sont des cas importés (66 cas), en majeure partie de la métropole, a publié l'ARS dans un communiqué.
Dans un courrier adressé aux élus, la Dr Kathia Cadinouche, MG et par ailleurs régulatrice au Samu, souligne "une déconnexion totale de la réalité et des besoins (des) patients" de la part de l'agence régionale de santé (ARS) de La Réunion. Avec un collectif, elle a émis cette critique suite à l'appel de Martine Ladoucette, directrice de l'ARS, demandant aux malades "de ne pas se rendre dans les cabinets de ville".
Le 20 mars, le conseil départemental de l'ordre des médecins avait déjà alerté sur l'attitude des "pouvoirs publics qui continuent à sous-estimer la crise". "Nous sommes sur une île, loin de la métropole : quand nos moyens de prise en charge des cas sévères seront saturés, il n'y aura aucune possibilité de prise en charge alternative", a-t-il aussi souligné. En cas de saturation, la seule évacuation sanitaire possible devra se faire en direction de l'Hexagone à 10 heures d'avion de La Réunion. Souffrant déjà d'insuffisance sanitaire au quotidien, le système hospitalier des îles voisines, Madagascar, les Comores et même Mayotte, le département français voisin, ne sera pas en mesure d'absorber des patients en provenance de La Réunion. Seule l'île Maurice, située à 40 minutes en avion, serait susceptible d'accueillir des malades. Mais elle est elle-même en proie à l'épidémie avec au moins deux morts recensés et au moins 28 cas avérés.
Des soignants opposés à l’aide à mourir dénoncent une réécriture permissive du projet de loi en commission
En cas de perte d’autonomie liée à l’âge, huit Français sur dix préfèrent leur domicile à l’hôpital
Le sport santé en étendard pour la Dr Stéphanie Motton, porteuse de la flamme olympique
Aide active à mourir : le critère de pronostic vital remplacé par celui d’« affection en phase avancée ou terminale » en commission