Au 1er janvier 2023, la Drees comptabilisait exactement 230 143 médecins dont 100 417 libéraux exclusifs, 72 976 salariés hospitaliers, 27 710 mixtes et 29 040 autres salariés. Les projections du ministère de la Santé dénombrent 99 457 généralistes, un chiffre en baisse par rapport à 2022 (-500 sur un an), et 130 686 spécialistes (+1 300).
Ces données confirment que le libéral exclusif reste, certes, le mode d'exercice choisi majoritairement par les omnipraticiens (56 738), mais le recul de cette option se poursuit d'année en année : en 2013, ils étaient 63 059 généralistes à opter pour le libéral exclusif. Depuis dix ans, c'est l'exercice mixte qui a la préférence des praticiens. En juin dernier, en publiant les derniers chiffres de l'Atlas de la démographie médicale en France, l'Ordre des médecins avait déjà alerté sur la situation inquiétante du « recul constant de l'exercice libéral en soins primaires ».
En matière de densité médicale, la Drees documente une moyenne de 339 médecins pour 100 000 habitants. Pour la médecine générale, la densité chute à 146 praticiens pour 100 000 habitants, dont 83 en exercice libéral exclusif.
Retour de la croissance après 2027
Dans le cadre de la Conférence nationale de santé organisée en 2021, l'organisme ministériel a ensuite réalisé des projections d’effectifs des professions médicales à horizon 2050, en tenant compte des évolutions récentes de la démographie médicale et réglementaires. Résultat ? Le nombre de médecins va continuer à « stagner » jusqu'en 2027, avant une hausse assez importante jusqu'en 2050, soit +1,7 % de croissance annuelle moyenne des effectifs entre 2030 et 2050.
Mais entre-temps, les besoins en soins devront bondir en raison de la hausse de la population française et de son vieillissement. La densité médicale standardisée, qui intègre ces données, devrait retrouver son niveau de 2021 seulement vers 2032, puis « repartir à la hausse pour être supérieure de 31 % à la densité actuelle en 2050 ».
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