Succès et succession chez les internes de l'Isnar

Publié le 08/02/2016
Yves-Marie Vincent, nouveau président de l'Isnar

Yves-Marie Vincent, nouveau président de l'Isnar

Pendant deux jours, Strasbourg s’est mué en capitale de la médecine générale. C’est en tout cas ce qu’affirment les internes de l’Isnar qui y organisait, le week-end dernier, leur 17e congrès national. Au-delà de leur satisfaction de voir la durée du 3e cycle maintenue à 3 ans – une revendication défendue par les internes contrairement aux organisations d’enseignements en médecine générale, la moitié du bureau du syndicat a été renouvelée.

Six mois après avoir été élu à la tête du syndicat, Trystan Bacon laisse ainsi sa place à Yves-Marie Vincent (photo). Âgé de 29 ans, cet interne de Bordeaux effectue actuellement son 6e semestre de stage… Lequel doit se finir, et avec lui le mandat de président de l’Isnar, en prochain. Jusqu’à présent trésorier du syndicat, Yves-Marie Vincent aura donc un mandat de la même – courte - durée que son prédécesseur dont il entend poursuivre les actions. À propos de la définition du « contenu pédagogique » de l’internat qui doit être réformé d’ici à 2017, il entend notamment plaider pour que la moitié des six stages se déroulent en ambulatoire. Pour l’instant, un seul stage chez les praticiens de ville est prévu. Pour sa part, le secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et à la recherche, Thierry Mandon, a garanti, ce week-end, que ce nombre serait doublé.

Réactions diverses à propos des annonces gouvernementales

Les annonces concernant la filière universitaire n’ont pas seulement satisfait les internes. Bien que défenseurs d’un internat en 4 ans, les enseignants du SNEMG se réjouissent de la titularisation, officialisée par Marisol Touraine également lors du congrès de l’Isnar, de 33 enseignants en médecine générale et de la pérennisation de 80 nouveaux postes de chefs de clinique dans la discipline. Reste qu'à leurs yeux, la décision de maintenir un 3e cycle en 3 ans "constitue une non-annonce manifestement improvisée sans concertation" et espèrent que cette durée ne concerne qu'une phase transitoire en vue d'un passage à 4 ans.

MG France salue également la « reconnaissance universitaire de la médecine générale ». La nomination d’enseignants titulaires faisait d’ailleurs partie des conditions préalables à leur présence lors de la conférence organisée par Manuel Valls. Prenant acte de la décision du gouvernement, le syndicat de Claude Leicher a donc décidé de « missionn(er) un observateur à la Grande conférence de santé ».


Source : lequotidiendumedecin.fr