Trois nouveaux sigles, dans les territoires de santé de demain

Publié le 04/11/2016
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Comment définir une plate-forme territoriale d’appui (PTA) ? Qui compose une équipe de soins primaires (ESP) ? Et en quoi se distingue-t-elle d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) ? Ces questions furent – avec le tiers payant et le transfert de tâches – parmi les plus discutées lors de l’élaboration de la loi de santé. Les médecins libéraux redoutaient un pas de plus vers l’étatisation du système de santé. Soucieuse d’apaiser autant que possible les débats, Marisol Touraine a donc confirmé le rôle central des médecins de ville, et plus encore des généralistes, dans le texte législatif. Il leur revient ainsi l’initiative de constituer une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) : entité qui regroupe, autour d’eux, médicaux et paramédicaux, ainsi que des acteurs médico-sociaux. Sur un territoire d’action donné, ils partagent un même projet organisé autour de quatre objectifs : « Une meilleure coordination des acteurs, la prévention, l’amélioration et la protection de l’état de santé de la population ainsi que la réduction des inégalités sociales et territoriales. » On parle d’équipe de soins primaires (ESP) lorsque les acteurs en question ne sont pas représentés au sein d’un tel groupe.

Trois missions

S’agissant des « plates-formes territoriales d’appui à la coordination des parcours de santé complexes », autrement dit PTA, la ministre a en revanche laissé la main aux ARS… Mais celles-ci peuvent s’appuyer sur les initiatives des libéraux, et notamment des CPTS. Et les médecins doivent donc être associés à l’élaboration de ces plates-formes, même si elles ne sont pas adossées à une CPTS. Dans certains territoires, on s’est ému de la place prise par les agences… Quel que soit leur lieu d’implantation, les PTA ont trois types de missions énumérées par le décret : l’information des professionnels vers les ressources sanitaires, sociales et médico-sociales, l’organisation des parcours complexes et le soutien aux initiatives professionnelles en matière d’organisation, d’accès aux soins et de coordination.

Luce Burnod

Source : lequotidiendumedecin.fr