Jeux d'argent et tabac

Internet et les écrans ont considérablement augmenté le potentiel de provoquer une addiction aux jeux d’argent : en France, toutes offres de jeux confondues, 2 à 3 % des joueurs problématiques génèrent 40 % des recettes ! « Ces joueurs excessifs fument également beaucoup plus que la population générale, les troubles addictifs partageant des étiologies communes. L’État est en porte-à-faux entre sa mission de santé publique et son intérêt économique », remarque le Dr Olivier Simon (Centre du jeu excessif, CHUV, Lausanne). Le rôle de dépistage des généralistes est donc essentiel. Faire remplir un questionnaire de santé (« lie-bet ») en salle d’attente est une approche qui fait ses preuves. « Avez-vous déjà senti le besoin de miser toujours plus d’argent ? Avez-vous déjà eu besoin de mentir aux personnes importantes dans votre vie au sujet du nombre de fois que vous misez ? La réponse positive à au moins l’une de ces deux questions doit alerter et encourager le médecin à investiguer davantage, sans juger ! », indique le Dr Simon.