Les bienfaits du jeûne sont expérimentés en médecine, notamment en Russie et en Allemagne où la pratique du jeûne thérapeutique est courante pour différentes affections (surpoids, diabète, hypertension artérielle, affections rhumatismales, etc.). Le jeûne est proposé dans les cancers, notamment en France par le Dr Michel Lallement, cancérologue.
« Une trentaine d'études, dont la majorité sont en cours, évaluent des régimes de restriction glucidique lors des traitements contre le cancer, explique le Dr Bruno Raynard, de l'unité transversale nutrition et diététique à l'institut Gustave Roussy. Les résultats disponibles ne sont pas miraculeux, mais le jeûne pourrait augmenter l'efficacité de la chimiothérapie et en améliorer la tolérance. Les plus grands bénéfices sont à attendre dans les cancers du sein et chez les sujets obèses ou en surpoids. ». Le projet d'étude internationale sous l'impulsion du Pr Laurent Zelleck (Avicenne, AP-HP) n'a pu aboutir faute de financement.
Si les données scientifiques ne sont pas suffisantes pour recommander le jeûne, le Dr Raynard explique accompagner à titre exceptionnel les patients non dénutris souhaitant le faire. « Très peu de gens vont jusqu'au bout, explique-t-il. Un jeûne court intermittent peut être proposé, 24 heures avant la chimiothérapie et 24 heures après ».
Un autre régime est à l'étude dans les cancers : le régime cétogène. « La ration calorique est normale, environ 2 000 calories/jour, mais avec une proportion de glucides < 10 %, poursuit le nutritionniste. La formation de corps cétoniques augmenterait la vitesse de destruction tumorale, des études ont apporté la preuve des bénéfices d'un régime long sur u moins 2 semaines dans les tumeurs cérébrales ».
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