Un rôle de la durée d’évolution mais pas seulement

DT2 : plus c’est tôt, moins c’est bon

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Publié le 24/03/2023
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Le diabète de type 2 des sujets jeunes est à haut risque de complications. La faute à une maladie plus ancienne, mais aussi probablement plus sévère.
La carence insulinique s’établit plus rapidement

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Crédit photo : GARO/PHANIE

L’obésité et le diabète de type 2 (DT2) des enfants, adolescents et adultes jeunes sont des sujets de préoccupations presque partout dans le monde (lire aussi p. 10, 18, 21). Aux États-Unis, l’incidence préoccupante du DT2 de l’adolescent est telle qu’elle dépasse celle du diabète de type 1 (DT1). Les complications de microangiopathie sont présentes chez plus de 60 % d’entre eux une fois arrivés à l’âge adulte, soit plus que pour les jeunes avec DT1 (étude Search).

Ce phénomène n’avait pas encore été étudié chez les sujets qui déclarent un DT2 un peu plus tardivement, jusqu’à cette étude menée en Corée comparant 1 791 sujets DT2 diagnostiqués avant l’âge de 40 ans et 8 656 DT2 après cet âge : diagnostic à 33,8 ± 4,9 vs. à 53 ± 8,6 ans (1). Les plus jeunes ont eu une prévalence plus élevée de complications (rétinopathie, néphropathie, neuropathie et plaques carotidiennes). Un ajustement en fonction de la durée du diabète (11,6 ± 9,6 vs. 7,2 ± 6,8 années) a considérablement atténué ces différences, mais la neuropathie est restée significativement plus fréquente chez DT2 ayant un diabète apparu avant l’âge de 40 ans.

(1) Cho Y, et al. Diab Metab. 2022;48:101389

Pr S. H.
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Source : Bilan Spécialiste