DE 2001 À 2006, 343 cabinets de médecine générale (répartis aux Pays-Bas, au Danemark et au Royaume-Uni) ont détecté 3 057 diabètes de type 2 chez des patients âgés de 40 à 69 ans (60,3 ans en moyenne). La moitié d’entre eux ont bénéficié d’une prise en charge intensive et multifactorielle (glycémie, cholestérol et pression artérielle), alors que les autres ont été soumis à une prise en charge « standard », ce qui s’est traduit par un meilleur contrôle (amélioration légère mais significative) de ces facteurs de risque dans le groupe intensif.
Mais, au terme d’un suivi médian de 5,3 ans, le gain dans ce groupe intensif n’est pas significatif, qu’il s’agisse des premiers événements cardio-vasculaires (RR = 0,83 ; IC 95 % : 0,65-1,05) ou de la mortalité globale (RR = 0,91 ; 0,69-1,21). Des résultats donc apparemment décevants, qu’il faut cependant largement nuancer, dans la mesure où les deux groupes ont bénéficié d’une très bonne prise en charge, avec des corrections semblables ou peu différentes de l’ensemble des facteurs de risque.
Par ailleurs, les incidences des événements cardio-vasculaires et de la mortalité globale sont très faibles dans cette étude (8,5 % dans le groupe témoin contre 12 % dans la célèbre étude UKPDS), ce que traduit de fait l’amélioration de la prise en charge des diabétiques à haut risque cardio-vasculaire, même en dehors d’un protocole intensif.
Enfin, un recul de 5 ans – on le sait par ailleurs – n’est pas suffisant pour mettre en évidence le bénéfice cardio-vasculaire d’un contrôle glycémique strict.
Pour toutes ces raisons, l’étude ADDITION ne doit pas conduire à remettre en cause le dépistage précoce du diabète de type 2 et la prise en charge énergique de l’ensemble des facteurs de risque.
D’après la communication de Torsten Lauritzen (Aarhus, Danemark).
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