Retour à domicile des sujets âgés : le soutien nutritionnel diminue les risques de réhospitalisation et de décès

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Publié le 26/06/2023
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La livraison de repas à domicile pendant quatre semaines après une hospitalisation réduit le risque de réhospitalisation et de décès toutes causes à 30 jours, chez des personnes âgées bénéficiaires couvertes par Medicare Advantage. Ces résultats, publiés dans le « Jama Network Open », soulignent l’intérêt d’un soutien nutritionnel post-hospitalisation.

Pour cette étude, menée dans un réseau de 15 cliniques privées du groupe Kaiser Permanente dans le sud de la Californie, les auteurs se sont appuyés sur plusieurs cohortes, couvrant des périodes antérieures et postérieures à la réforme des plans « Medicare Advantage » (qui correspondent à des prestations de l'assurance-maladie Medicare via le secteur privé), qui a apporté plus de flexibilité dans l'offre de prestations, comme les repas.

Au total, 4 032 personnes âgées admises à l'hôpital pour insuffisance cardiaque (âge moyen de 79 ans, 50 % de femmes) et 7 944 admises sans insuffisance cardiaque (moyenne à 78 ans, 52 % de femmes) ont été incluses. Les patients qui ont bénéficié de la livraison de repas à leur retour à domicile (d’un à quatre repas, jusqu’à quatre semaines) ont été comparés à deux groupes témoins « sans repas » : l'un issu d’une cohorte de 2019 avant la réforme et l'autre issue de cohortes de 2021 et 2022 pour tester l'effet de la mise en place de Medicare Advantage.

Un bénéfice jusqu'à un mois après l'arrêt du soutien

À 30 jours, chez les insuffisants cardiaques, la livraison de repas était significativement associée à un risque réduit de décès et de réhospitalisation par rapport à la cohorte sans repas - 2021/2022 (OR = 0,55) mais pas par rapport à la cohorte sans repas de 2019 (OR = 0,86). Chez les autres patients hospitalisés, les repas ont diminué significativement les risques par rapport à l'absence de repas en 2019 (OR = 0,64) et en 2021-2022 (OR = 0,48). Dans les deux groupes, « le résultat positif était principalement associé à une mortalité plus faible par rapport à la réhospitalisation », soulignent les auteurs. Et de noter : ces associations sont restées positives, bien que légèrement atténuées, dans les 60 jours après la sortie.

Leurs résultats appellent à mieux comprendre les mécanismes d'amélioration de la survie mis en jeu afin de mieux le calibrer (nombre de repas fournis et durée du soutien).


Source : lequotidiendumedecin.fr