Semaine de prévention du diabète

Toucher les 700 000 diabétiques qui s’ignorent

Publié le 04/06/2012
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Crédit photo : DR

LE DIABÈTE de type 2 qui touche en France près de 2,7 millions de personnes (90 % des diabétiques) est encore trop souvent perçu comme une maladie liée exclusivement au surpoids. Selon le 1er baromètre conduit par l’Association française des diabétiques (AFD) en mars, auprès de 1 000 personnes âgées de 30 ans et plus, l’hérédité n’est citée que par 39 % d’entre eux comme facteur de risque, bien derrière l’hygiène de vie (75 %). L’hérédité est pourtant un facteur majeur de risque de diabète : avec un parent diabétique, une personne aura 40 % de risque de développer un diabète. Avec deux parents diabétiques, le risque atteint 70 %. « Ce message d’alerte va s’exprimer du 4 au 10 juin, à travers une campagne de sensibilisation qui met en scène une célèbre famille dont l’hérédité est lourde: les Dalton », indique Gérard Raymond, président de l’AFD. En se basant sur ces célèbres personnages, l’AFD souhaite présenter le diabète sous un autre aspect : cette famille de « maigres » brise les idées préconçues sur la maladie. Ainsi, 57 % des personnes interrogées pensent qu’une alimentation trop riche en sucre est la principale cause de diabète.

Un site pour évaluer le risque.

Le but de cette 1ere semaine nationale de prévention du diabète est « d’élargir la sensibilisation pour contribuer à faire prendre conscience des réalités d’une maladie qui ne se voit pas, et de toucher en priorité les 700 000 diabétiques qui s’ignorent ». Trop souvent, le diagnostic n’est posé qu’avec l’apparition de complications (troubles de la vision, problèmes cardiovasculaires, etc).

Outre la campagne d’affichage et d’information, l’AFD lance un nouveau site de prévention (www.contrelediabete.fr) sur lequel les internautes peuvent tester leur risque face au diabète. En fonction des résultats du test (risque faible, modéré ou élevé), les participants recevront des préconisations adaptées à leur profil. L’objectif est d’orienter les personnes à risque vers les professionnels de santé compétents, de donner une information finale et d’informer le public plus largement sur cette maladie encore trop mal perçue. Les pharmaciens pourront effectuer un test glycémique pour détecter une éventuelle anomalie chez les personnes à risque élevé. Dans ce cas, la personne sera dirigée vers un laboratoire d’analyses médicales pour procéder, gratuitement pendant la semaine, à un dosage sanguin à jeun de la glycémie. Le médecin traitant prendra ensuite la relève pour une éventuelle prise en charge. Enfin, les bénévoles des 108 associations locales de l’AFD viendront échanger avec le public sur le diabète dans de nombreux lieux publics.

STÉPHANIE HASENDAHL

Source : Le Quotidien du Médecin: 9135