Il y aurait un risque significatif de cancers de la thyroïde chez les diabétiques de type 2 (DT2) recevant un agoniste du récepteur du GLP1(arGLP1) : telle est la conclusion d’une étude française menée sur la base du système national des données de santé (1).
Les auteurs ont identifié les sujets DT2 traités par antidiabétiques en deuxième intention entre 2006 et 2018. En parallèle, tous les cancers de la thyroïde ont été répertoriés (diagnostics de sortie d’hôpital) entre 2014 et 2018. L’exposition aux arGLP1 a été mesurée au cours des six années préalables, avec une période de latence de 6 mois. Les utilisations actuelles et cumulées (≤ 1, 1 à 3, > 3 ans), fondées sur une dose quotidienne définie, ont été considérées.
Au total, 2 562 sujets cas atteints de cancers de la thyroïde ont été inclus dans l’étude, et appariés à 45 184 sujets témoins.
L’utilisation d’arGLP1, pendant un à trois ans, a été associée à un risque accru de tous les cancers de la thyroïde (HR ajusté = 1,58 ; IC95 [1,27 - 1,95]), ainsi que de cancer médullaire de la thyroïde (HR ajusté = 1,78 ; IC95 [1,04 – 3,05]).
Les auteurs concluent qu’il existe un risque accru de tous les cancers de la thyroïde, dont le cancer médullaire, avec l’utilisation du arGLP1, en particulier après un à trois ans de traitement.
(1) Bezin J et al. Diabetes Care. 2023 Feb 1;46(2):384-390 (2) Thompson CA, Stürmer T. Diabetes Care. 2023 Feb 1;46(2):249-51
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points
Deux poids, deux mesures ? La fin des négos ravive les tensions entre spécialistes et généralistes