OGM : une expertise nécessaire

Publié le 17/02/2011
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Régulièrement, les programmes de recherche de l’INRA sont la cible des contestataires des OGM. Compte tenu des polémiques citoyennes, est-il envisagé de reconsidérer la stratégie des essais en champ ? « La France ne peut pas être sourde et aveugle sur les OGM, répond Marion Guillou, et pour un institut public comme l’INRA, il est essentiel de maintenir une expertise sur ces thèmes, sachant leur diffusion importante de par le monde. De plus, cela a été établi, leur comportement en plein champ diffère du comportement en serre, en conditions contrôlées. À Colmar, nous cherchions ainsi, dans le respect de conditions très contrôlées et de manière transparente, à comprendre les transferts éventuels de transgènes vers les bactéries du sol. L’essai a été complètement détruit le 15 août dernier. Pourquoi ? Qui a intérêt à ne pas savoir cela ? De fait, nous travaillons sur tous les types d’agriculture, agriculture biologique, agriculture intégrée, agriculture productive et écologique, pour comprendre les mécanismes, innover et évaluer. Les travaux sur les OGM sont très minoritaires, mais relèvent bien de l’expertise que doit avoir un institut public de recherche agronomique. »


Source : Le Quotidien du Médecin: 8908