Les syndromes myélodysplasiques (SMD) représentent en France 13 % des hémopathies et c’est la plus fréquente chez les plus de 65 ans. Dans un département agricole, le Lot et Garonne, son incidence est multipliée par 3 par rapport à la moyenne nationale. Certes, la population y est plus âgée (28 % ont plus de 60 ans, soit 8 % de plus que la moyenne nationale) mais cela ne suffit pas à expliquer le surrisque.
Vivre et travailler à la campagne ne semble guère être bénéfique, comme le montre une étude cas-témoins sur 157 SMD primitifs confirmant le rôle délétère de l’exposition aux pesticides. Pour une exposition au tabagisme identique, une profession agricole pendant plus de 40 ans est retrouvée chez 47 % des SMD vs 26 % des cas-témoins ; 59 vs 41 % des SMD habitent à moins de 100 mètres d’un champ cultivé ; quand l’habitation se situe entre 100 et 1 000 m, elle ne devient un facteur de risque que si elle date de plus de 40 ans (70 vs 39 %). Le jardinage (durée moyenne de 20 ans) est aussi un FR puisqu’il est pratiqué par 54 vs 42 % des SMD.
M. Randrianarivony, CO 064
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