Tous les matins, ou presque, un généraliste sud-africain entre dans la cuisine pour faire le café pour toute la famille. Et, tous les matins, il y a sur sa droite ce placard rempli des boîtes de vitamines et minéraux de toute la famille. De A à Z. De la vitamine C, tout un tas de vitamines B, du zinc, du magnésium, du sélénium… « Tout ce que je connais de la classification périodique des éléments. »« Quand je détaille les membres de la famille arrivant pour le petit déjeuner, je ne trouve pas de signe évident de scorbut, de pellagre ou de béribéri chez ces consommateurs de céréales enrichies en vitamines. J’ai donc essayé de comprendre les raisons de cette consommation prolifique de compléments alimentaires. Les réponses allaient de : " Parce qu’ils sont bons pour moi " ou " Ils m’empêchent d’attraper un rhume " à " Ils m’empêcheront d’avoir une maladie d’Alzheimer comme toi, papa ". Mais il n’y a aucune preuve solide, ai-je crié vainement aux bancs de l’opposition. J’en suis arrivé à la conclusion que le business des vitamines repose sur ce que j’appelle l’effet talisman. (...) L’effet talisman et de nombreuses autres interventions modernes destinés à protéger contre la maladie semblent être mystérieusement ancrés dans le psychisme humain. Ces interventions peuvent effectivement être bénéfiques, mais, plus encore que l’effet placebo dans le traitement, l’effet talisman en prévention pourrait être difficile à identifier et à mesurer. »
Chris Ellis. BMJ, 2010;341:c5916.
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points
Deux poids, deux mesures ? La fin des négos ravive les tensions entre spécialistes et généralistes
Déconventionnement : la colère enfle sur l’île de beauté
C’est quoi ta spé ? – Épisode 01
[VIDÉO] « La bobologie c’est super ! » : Mirana, interne en médecine générale, livre son expérience et ses conseils