« Depuis 2010, nous organisons chaque année une semaine de dépistage de la dénutrition chez l’enfant hospitalisé, avec un objectif : sensibiliser les équipes de soins à l’évaluation nutritionnelle systématique à l’admission, explique le Pr Régis Hankard (CHU de Tours). La démarche diagnostique est celle des recommandations du comité de nutrition de la Société française de pédiatrie (SFP) et un outil en ligne permet de collecter les informations. » Initiative institutionnelle promue par le groupement interrégional de recherche clinique et d’innovation grand ouest (Girci-GO), e-PINUT s’intègre dans l’axe 2 du réseau de recherche pédiatrique du grand ouest (Hugoperen). En outre, un comité scientifique (Dr Arnaud De Luca [CHU de Tours], Pr Michel Fischbach [CHU de Strasbourg], Dr Dominique Guimber [CHU de Lille], Pr Noël Peretti [CHU de Lyon], Dr Hugues Piloquet [CHU de Nantes]) anime un réseau de correspondants en France, en Europe, en Afrique, au Canada et en Amérique du Sud.
Plus de 15 000 observations
Seule enquête pédiatrique annuelle, e-PINUT révèle une stabilité des résultats sur 10 ans. « Durant cette période, 15 385 observations ont été réalisées et plus de 450 centres ont participé, détaille le Pr Hankard. Globalement, on peut considérer qu’il y a 15 % d’enfants dénutris à l’hôpital, quel que soit leur âge. Autre enseignement important : en affinant les résultats, on constate que l’état nutritionnel des enfants a tendance à s’améliorer pendant l’hospitalisation, même si c’est à pondérer en fonction des critères. » Outre les questions qui reviennent à chaque campagne, e-Pinut propose un focus annuel qui permet de faire le point sur tel ou tel aspect de la dénutrition en pédiatrie, comme le handicap, le rôle des soignants, la cardiologie, l’antériorité ou encore la chirurgie.
Exergue : « Il y a 15 % d’enfants dénutris à l’hôpital »
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