AUX ÉTATS-UNIS une vaste enquête est menée portant sur l’intérêt de diverses supplémentations au cours des affections oculaires liées à l’âge (étude AREDS). Un sous-groupe a porté sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), tout particulièrement aux apports en acides gras oméga3. Les auteurs, C-J Chiu (Boston) et coll., constatent que selon le stade de la dégénérescence, l’intérêt de cette supplémentation varie, avec, globalement, un ralentissement de l’affection. Des données d’études antérieures avaient suggéré une action préventive des acides oméga3 (DHA et EPA).
Près de 3 000 patients atteints de DMLA ont pu être enrôlés. Ils étaient subdivisés en 3 groupes de supplémentations diverses (antioxydants, zinc et cuivre, antioxydants et zinc), plus un sous placebo.
L’étude a consisté en une enquête alimentaire et un suivi ophtalmologique avec clichés du fond d’il annuels, pendant 8 ans. Il apparaît tout d’abord, qu’une supplémentation ou une alimentation riche en acides gras oméga 3, indépendamment des compléments fournis dans le cadre de l’étude AREDS, ralentit l’évolution de la DMLA. Il s’agit des participants consommant plus de 64 mg/j de DHA et plus de 42,3 mg/j d’EPA. Ce qui suggère que l’alimentation de type occidental souffre d’une carence en oméga3. Une bonne stratégie pour la compenser serait de consommer 2 ou 3 fois par semaine des poissons des mers froides (saumon, thon, maquereau, sardines, harengs et crustacés).
Aliments à index glycémique élevé.
L’étude y ajoute un point, la réduction des aliments à index glycémique élevé montre aussi un effet protecteur. Il semble qu’ils induisent un stress glyco-oxydatif postprandial déclencheur d’une réponse inflammatoire et angiogénique.
L’analyse, enfin, selon les stades de l’affection montre que les oméga3, sans autre supplémentation, ralentissent l’évolution de la DMLA débutante. Alors qu’une activité sur les stades ultérieurs a été plus marquée dans les groupes de patients recevant en plus les autres supplémentations.
Ces données demandent à être vérifiées par un suivi dépassant les 8 ans. Il en va de même pour d’éventuelles interactions entre les divers suppléments.
Br J Ophtalmo 2009 ; doi : 10.1136/bjo.2008.143412.
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