Depuis des décennies, diverses classifications de la rétinopathie diabétique (RD) — dont celle de ETDRS qui fait référence — ont déterminé la gravité, le pronostic, les modalités de surveillance et les indications thérapeutiques d’après la rétinographie standard qui explore avec un angle de 55° et jusqu’à 120° en superposant les champs.
Mais, depuis cinq ans, l’imagerie grand champ a révolutionné l’exploration rétinienne, en particulier dans la RD. Elle permet de voir toute la périphérie en un seul cliché de 200°, avec un gain de temps et de précision, et elle est devenue le mètre étalon pour l’examen de la rétine.
Elle a aussi montré que 30 à 40 % des lésions de la RD prédominent en dehors des champs utilisés par ETDRS, alors que cette prédominance périphérique multiplie le risque de progression par trois.
Ainsi, 10 % des RD sont en réalité à un stade plus sévère que si l’on se réfère à la rétinographie standard. Il n’est donc plus possible de continuer à utiliser les données ETDRS pour décider de la prise en charge et une nouvelle classification est nécessaire pour une évaluation plus précise de la progression de la RD.
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