Les anciennes recommandations sur l’apport en vitamine D en pédiatrie dataient de 2012. Une nouvelle mise au point (en cours de publication) a été rédigée avec plusieurs groupes d’experts. « Il en ressort une modification des recommandations pour les enfants présentant des facteurs de risque de carence en vitamine D », insiste la Pr Agnès Linglart, pédiatre (hôpital Bicêtre Paris Saclay).
Sont concernés les enfants dont la synthèse de vitamine D par la peau n’est pas optimale (couleur foncée de la peau, obésité, enfant très couvert, zone géographique très peu ensoleillée), ainsi que ceux ayant des apports en vitamine D insuffisants du fait d’un régime vegan, de troubles du comportement alimentaire, d’une malabsorption intestinale. Certains facteurs périnataux entrent encore en ligne de compte comme une prématurité, une carence en vitamine D maternelle pendant la grossesse, un allaitement exclusif après l’âge de 6 mois et, enfin, certaines maladies chroniques (rénales, hépatiques, hyperparathyroïdies) et la prise de traitements tels que les antiépileptiques, les antirétroviraux, les corticoïdes, etc.
Dans ces situations considérées à risque de carence en vitamine D, les apports conseillés sont accrus sans qu’il y ait besoin de faire de dosage sanguin (sauf cas particulier des maladies chroniques). « Les doses sont doublées entre 2 et 18 ans pour atteindre 800 à 1 600 UI/jour. Avant 2 ans, on reste sur 400 à 800 UI/jour », indique la Pr Linglart.
Pour mémoire, chez les enfants sans facteur de risque, la dose conseillée de 0 à 18 ans est de 400 à 800 UI/j. Après 2 ans, si l’apport quotidien est impossible, il est possible d’administrer deux ampoules par an de 80 000 à 100 000 UI (une en automne, une en hiver) ou 4 ampoules de 50 000 UI (une par trimestre). Les ampoules de 200 000 UI sont désormais déconseillées.
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