La SFSP (Société française de santé publique) réitère sa demande d’une régulation de la publicité aux heures de grande écoute par les enfants souhaitée par 22 sociétés savantes et d’experts. Elle souhaite que soit menée une réflexion en vue de réduire la pression publicitaire qui s’exerce sur les enfants au travers des autres canaux de communications. « Les quelques avancées de la charte ne sont pas à la hauteur des enjeux », souligne la SFP, qui demande que son évaluation relève d’une expertise scientifique externe au dispositif audiovisuel.
La semaine dernière, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, chargé du suivi de la mise en œuvre de cette charte, a rendu public son bilan à un an, dans lequel il estime que « les producteurs, les diffuseurs et les annonceurs ont tous pris la pleine mesure de la situation sanitaire ». Sept associations de consommateurs, d’usagers et de malades (dont l’Association française des diabétiques) y voient au contraire un « triple échec » : « Le harcèlement publicitaire continue, des communications nutritionnelles sont sans légitimité scientifique et les programmes éducatifs sont invisibles. » Elles demandent des mesures, parmi lesquelles la gratuité de diffusion pour les campagnes de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) et des tarifs plus accessibles pour celles des filières fruits et légumes, ainsi que la limitation des publicités destinées aux enfants aux seuls aliments ayant un intérêt nutritionnel.
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