Au cas par cas

Pour le petit-déjeuner à l’école

Par
Publié le 09/12/2019
Article réservé aux abonnés

Arriver à jeun à l’école engendre fatigue, difficultés de concentration et troubles cognitifs. Le Comité de nutrition de la Société française de pédiatrie (CnSFP) est favorable à une collation proposée dès l’arrivée à l’école aux enfants qui ne peuvent pas prendre de petit-déjeuner à la maison.

En 2013, près de trois sur dix ne le prenaient pas, au moins une fois par semaine (contre un sur dix en 2003, données Crédoc). Un phénomène particulièrement marqué dans les milieux défavorisés. Outre les difficultés financières des parents, le manque de temps est en cause. « Or le petit-déjeuner est essentiel. Il rompt le jeûne et permet de commencer la journée en ayant repris de l’énergie », souligne la Dr Marie-Laure Frelut, pédiatre et membre du CnSFP. En France, le petit-déjeuner comporte une base de glucides (souvent, du pain avec de la confiture, du miel et un peu de beurre, parfois des céréales). Un laitage, un fruit ou un jus de fruits complètent ce repas. L’apport calcique (lait, yaourt ou fromage blanc) est particulièrement important pour les enfants, en pleine croissance.

« Le petit-déjeuner n’a pas sa place à l’école : il doit être pris à la maison, souligne la Dr Frelut. Toutefois, l’école devrait pouvoir proposer un équivalent aux enfants levés très tôt ou issus de familles en réelle difficulté économique. Dans l’idéal, il devrait s’agir de produits simples (laitage, tartine de pain et fruit, par exemple) proposés dès l’ouverture de l’école aux enfants qui ne petit-déjeunent pas. Cette offre doit se faire avec tact (mise à disposition sur une table, par exemple) afin que ces enfants ne soient pas stigmatisés ».

Entretien avec la Dr Marie-Laure Frelut

Hélia Hakimi-Prévot

Source : lequotidiendumedecin.fr