Classiquement des critères consensuels ont été définis permettant de distinguer l’asthme et la BPCO qui sont bien différents du point de vue étiologique, pathogénique, thérapeutique et épidémiologique. Mais depuis quelques années, une entité intermédiaire, l’ACOS, suscite de nombreuses interrogations car il n’existe pas encore de critères unanimes précis pour porter un diagnostic d’ACOS. Il apparaît que le développement d’un ACOS est assez fréquent chez les asthmatiques et est un facteur de gravité de la maladie.
Certaines études ont également montré que les patients présentant un ACOS ont un pronostic plus sombre que ceux ayant une BPCO « pure ».
L’objectif de l’étude française, présentée à l’ERS, était de comparer, dans la vraie vie, les caractéristiques cliniques et le pronostic de patients identifiés comme ayant un ACOS dans une cohorte de patients souffrants de BPCO et de les comparer à ces derniers.
Au sein de la cohorte « Initiatives BPCO » comportant des données de 998 patients, les investigateurs ont recherché la prévalence des ACOS, essentiellement définis par un diagnostic d’asthme avant 40 ans. Au total, le diagnostic d’ACOS a été porté chez 129 patients (13 %). En analyse multivariée, il a été constaté une association négative entre ACOS et tabagisme cumulé (OR : 0,992 ; IC 95 % [0,984-1,000 par paquet-année], et positive avec l’obésité (OR : 1,97 [1,22-3,16], les antécédents de rhume des foins (OR : 5,50 [3,42-9,00] et de dermatite atopique (OR : 3,76 [2,14-6,61] ainsi qu’avec certains traitements anti-asthmatiques : LABA + ICS (1,86 [1,27-2,74]), antileucotriènes (4,83 [1,63-14,34]), théophylline (2,46 [1,23-4,91]) et corticoïdes oraux (2,99 [1,26-7,08]). En revanche, la sévérité clinique (dyspnée, exacerbations, comorbidités et qualité de vie) et le pronostic (mortalité au terme de 35 mois de suivi) des patients ACOS n’étaient pas significativement différents de ce qui était observé chez les patients souffrant de BPCO « pure ».
À suivre…
D’après la communication de Caillaud D et al. Asthma-COPD overlap syndrome (ACOS) versus « pure » COPD : a distinct phenotype ? Abstract OA253
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