Dans certains secteurs, la poursuite des activités implique une mutation importante. « Je dirige un service qui n’est plus du tout un service de rhumatologie », explique par exemple le Pr Francis Berenbaum, patron de la rhumatologie à l’hôpital Saint-Antoine de Paris. Dans cet établissement comme dans beaucoup d’autres, les services ont en effet été divisés en deux catégories : ceux qui accueillent des patients positifs au coronavirus, et les autres. Le service de Francis Berenbaum appartient à la deuxième catégorie. « Nous n’avons plus aucun malade programmé, nous avons repoussé toutes les hospitalisations prévues pour pouvoir absorber les autres patients », explique-t-il.
Voilà qui n’a pas été sans conséquence sur la nature de l’activité du service. « Nous faisons de la médecine post-urgence, ou post-soins continus, explique le PU-PH. Nous avons par exemple en ce moment trois patients avec des décompensations de cirrhose, deux infections pulmonaires graves mais non liées au coronavirus, deux septicémies… » Et le chef de service de se féliciter du caractère éclectique de sa discipline. « Nous avons l’habitude de soigner des comorbidités en même temps que les problèmes rhumatologiques, et nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur les médecins des autres services qui peuvent nous conseiller sur telle ou telle prise en charge », détaille-t-il.
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