Ostéonécrose des maxillaires

Le dénosumab en cause

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Publié le 10/12/2018
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Une étude a suivi 247 patients atteints d’ostéonécrose des maxillaires (ONM), dont 66 recevaient du dénosumab, 62 pour métastases osseuses, 1 pour myélome, et 3 pour ostéoporoses. La dose moyenne cumulée de dénosumab était de 1 899 mg pour une durée moyenne de 18 mois. À noter, un antécédent d’extraction dentaire chez 28 patients. Le délai moyen d’apparition de l’ONM était de 19 mois dans la population oncologique et de 24 mois chez les patients ostéoporotiques.

L’ONM était symptomatique dans 55 % des cas, et 97 % des patients présentaient une dénudation osseuse en bouche. 41 % avaient une surinfection locale, et 5 % une fistulisation cutanée. Les lésions prédominaient à la mandibule (73 %). Une antibiothérapie a été nécessaire dans la moitié des cas, un geste local de type séquestrectomie chez 21 patients. L’ONM est restée stable chez 30 % des patients, et a évolué défavorablement chez 9 % d’entre eux.

L’évolution semble favorable après l’arrêt du dénosumab ; un traitement symptomatique et la guérison complète passeraient par la séquestration de la zone nécrosée, puis son élimination.

Chauvin et al. Abst 000944


Source : Le Quotidien du médecin: 9709