Fertilité masculine

Pas d’avantage à traiter une varicocèle à l’adolescence

Publié le 26/04/2012
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IL N’A JAMAIS été prouvé que le traitement d’une varicocèle à la puberté avait une quelconque influence sur la fertilité et les chances de paternité. Des auteurs belges ont voulu s’en assurer et ont entrepris en 1987 une étude sur des garçons âgés de 12 à 17 ans qui consultaient pour varicocèle, dans le cadre d’une campagne nationale de dépistage. Après information, le choix leur était proposé entre un traitement et un simple suivi de la croissance de leurs testicules. 661 enfants et adolescents ont ainsi consulté entre 1987 et 2005 pour varicocèle simple (à l’exclusion des varicocèles bilatérales, situées à droite, des cryptorchidies et d’autres problèmes médicaux). 372 d’entre eux, âgés en moyenne de 15 ans ont opté pour le traitement (sclérothérapie sous anesthésie locale ou générale), les 289 autres (âge moyen : 16 ans) pour un simple suivi.

Quelques années plus tard, ces jeunes gens ont été recontactés et interrogés sur leur paternité, le temps de conception ou le recours éventuel à des traitements d’infertilité. 361 sur 661 ont répondu à cette enquête, de façon comparable dans les deux groupes. Ils étaient âgés en moyenne de 31 ans dans le groupe traité et 32 ans dans le groupe non traité. Le taux de paternité était équivalent dans les deux groupes : 91 % pour ceux qui avaient été simplement suivis et 85 % pour ceux qui avaient été traités. Cette étude confirme donc que le dépistage et le traitement d’une varicocèle à la puberté ne sont d’aucun bénéfice pour la fertilité.

Orye C, et coll. There is no benefit for pubertal/schoolboys screening and treatment of varicoceles in regards for adult paternity chance.

 Dr HÉLÈNE COLLIGNON

Source : Le Quotidien du Médecin: 9120