La bascule vers le test HPV pour le dépistage primaire du cancer du col de l'utérus est désormais entre les mains du ministère de la Santé. Mais si le circuit de validation institutionnelle est désormais bouclé, le passage du frottis cervico-utérin (FCU) au test HPV n'est pas à attendre sous peu.
Après l'Institut national du cancer (INCa) qui s'était positionné sur l'intérêt du test en 2016 puis avait établi le cahier des charges, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu sans surprise en juillet dernier un avis favorable chez les femmes âgées de plus de 30 ans.
Ironie de la situation, c'est le déploiement début 2019 du dépistage organisé (DO) du cancer du col de l'utérus chez toutes les femmes de 25 à 65 ans qui retarde les choses. Mis en œuvre par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers, le programme n'est en effet pas sans poser des défis organisationnels. C'est pourquoi l'INCa avait préconisé de procéder par étapes avant d'introduire le nouveau test.
Des voix, comme le collectif « HPV maintenant », se sont fait entendre pour dénoncer la lenteur institutionnelle et accélérer les choses. Sans succès semble-t-il. Interrogée par le « Quotidien », la Direction générale de la santé (DGS) répond se ranger à l'avis de l'INCa et explique vouloir s'assurer au préalable du bon fonctionnement du DO, « depuis le prélèvement jusqu'au suivi des patientes », l'évolution vers le test HPV ne pouvant être envisagée qu'une fois « l'ensemble des conditions techniques et organisationnelles réunies », a-t-elle précisé.
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