Parasport, quelle discipline pour quel patient ?

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Publié le 25/04/2024
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Si tous les professionnels s’accordent sur les bénéfices d’une activité physique et sportive régulière chez les personnes en situation de handicap, ces dernières sont encore trop peu nombreuses à pratiquer. Selon les capacités motrices et la présence ou non de handicap associé, les possibilités sont diverses mais de nombreux freins persistent.

Crédit photo : GARO/PHANIE

De nombreuses études ont montré que la participation à des activités physiques pour les personnes en situation de handicap améliore à la fois la santé physique et mentale. Les bienfaits sont multiples : développement de la confiance en soi, interaction sociale, moment propice à l’inclusion, acquisition de compétences motrices, amélioration de la santé cardiovasculaire…

Pourtant, des obstacles à la pratique subsistent. Ils sont liés à l’offre sportive insuffisante ou peu adaptée aux attentes. Ils tiennent aussi à une absence de sensibilisation des patients eux-mêmes sur le fait qu’il est possible, malgré leur handicap, de pratiquer une activité sportive, mais aussi à des problématiques de transport, d’accessibilité, d’information.

Deux plateformes dédiées

La plateforme « Trouve ton parasport » élaborée par le Comité paralympique et sportif français permet de proposer des disciplines parasportives en fonction du profil : âge, pratique debout ou assis, membres atteints, souhait de pratiques, éventuelles contre-indications… La plateforme « HandiGuide des sports » permet quant à elle d’avoir une liste des structures de pratique parasportive déjà référencées sur une zone géographique donnée.

L’orientation des patients repose essentiellement sur le tableau clinique moteur en fonction du handicap et sur le triptyque : souhait du patient, accessibilité à la pratique et les contre-indications médicales éventuelles.

Prendre en compte les handicaps associés

En cas d’atteinte des fonctions supérieures (associée à une paralysie cérébrale, un traumatisme crânien, une sclérose en plaques), il conviendra d’orienter le patient vers une discipline plutôt monotâche dans le but de ne pas le mettre en échec sur une pratique au long cours.

En cas de fatigabilité neurologique ou neuromusculaire (symptômes spastiques importants, sclérose en plaques, maladies neuromusculaires), préférer les disciplines avec des efforts de durée courte à moyenne si la fatigue est liée à la durée de l’effort (para natation, para cyclisme, escrime fauteuil). Si la fatigue est liée à l’intensité de l’effort, préférer les disciplines avec des efforts d’intensité moyenne (para tennis de table, para tir à l’arc).

Enfin, un autre facteur à prendre en compte est l’évolutivité de la maladie, le but étant de se projeter sur le devenir du patient dans la pratique pour ne pas le mettre en échec à court ou moyen terme.

D’après la communication du Dr Orianne Lopez (CHU de Montpellier, Comité paralympique et sportif français)


Source : Le Quotidien du Médecin