Tumeurs de vessie non infiltrantes, oser la surveillance active ?

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Publié le 11/01/2024
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« La surveillance active (SA) dans les tumeurs de vessie non infiltrant le muscle (TVNIM), on en parle, mais personne ne s'y risque », regrette le Dr Benjamin Pradère (service d'urologie UroSud, Toulouse) qui plaide pour une application des recommandations AFU sur le sujet. La SA concerne des récidives de TVNIM initialement à bas risque, ainsi que les TVNIM à bas risque avec des lésions papillaires pTa, un aspect bas grade, moins de 5 lésions, une taille inférieure à 15 mm et une cytologie négative pour un carcinome de haut grade. Le patient doit être asymptomatique, sans hématurie macroscopique ni hyperactivité vésicale. Selon le comité de cancérologie de l'AFU, la sortie de la SA est envisagée lorsque le nombre de lésions dépasse 10, atteint une taille cumulée dépassant 30 mm, présente une cytologie positive, ou si le patient souhaite mettre fin à la SA ou présente des symptômes. « Pour le suivi, faute de recommandation précise, le protocole utilisé en Italie est pertinent, précise l'urologue : une cystoscopie (et une cytologie) tous les 3 mois pendant un an, suivi d'une cystoscopie tous les 6 mois. Cette approche, sécurisée du point de vue de la survie oncologique, nécessite une sélection minutieuse des patients et un suivi pertinent. Dans le futur, la SA s'appuiera sur des biomarqueurs et de nouvelles imageries, s'inscrivant alors dans une démarche de désintensification thérapeutique. »


Source : lequotidiendumedecin.fr