L’association entre chronotype et morbi-mortalité a été mise en évidence par des études épidémiologiques et expérimentales : « Les couche-tard semblent avoir un risque plus élevé de poids et de tour de taille plus importants, explique le Pr Véronique Kerlan (Brest), mais aussi de maladies cardiovasculaires (HTA), de pathologies métaboliques dont le diabète (RR 2,6), principalement chez l’homme, et de mauvaises habitudes alimentaires. Une fois diabétiques de type 2, ils auraient aussi un moins bon contrôle glycémique. »
De plus, une privation de sommeil durant quelques jours réduit la sécrétion d’insuline, augmente la résistance à l’insuline, réduit la tolérance aux glucides et perturbe la régulation hormonale de la leptine et de la ghréline. Le risque de devenir diabétique de type 2 semble fonction du temps de sommeil selon une courbe en U, minimal avec un sommeil de 7,7 heures, plus élevé avec 6 ou 9 heures. Ce risque s’accroît de 20 à 30 % avec un sommeil insuffisant, et de 50 % avec un sommeil trop long ou de mauvaise qualité.
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