La première, REM-HF (Remote management of heart failure using implantable electronic devices trail) est une étude anglaise multicentrique prospective randomisée qui a porté sur 1 650 patients âgés en moyenne de 70 ans porteurs d’un défibrillateur implantable. Ils ont été randomisés pour bénéficier d’un suivi conventionnel ou d’une télésurveillance avec une analyse hebdomadaire des données. Au terme d’un suivi moyen de 2,8 ans, les auteurs n’ont rapporté aucune différence significative sur le critère primaire d’évaluation (premier événement à type de décès de toute cause ou hospitalisation pour un motif cardiovasculaire), ni sur aucun des critères secondaires (notamment décès de toute cause, décès cardiovasculaire ou hospitalisation non programmée).
« Malgré le suivi d’une large cohorte, avec différents types de défibrillateurs, un suivi relativement long et une bonne adhérence des patients au relevé hebdomadaire des données, nous n’avons pas pu montrer une amélioration du pronostic chez les patients ayant bénéficié de la télésurveillance », a indiqué Martin Cowie (Royaume-Uni), co-investigateur principal de l’étude publiée dans le Jama. « Cette approche jugée moderne par d’aucuns, notamment pour des raisons de coût de santé, ne fait pas mieux qu’un traitement conventionnel bien conduit ».
Économies de santé
Le seconde étude, MORE-CARE, internationale, multicentrique contrôlée randomisée, a inclus plus de 900 patients bénéficiant d’une resynchronisation cardiaque par matériel implantable. Après un suivi median de 2 ans, aucune différence n’a été observée sur le critère primaire d’évaluation (décès de toute cause, décès cardiovasculaire, hospitalisation cardiovasculaire) : 29,7 % dans le groupe télésurveillance vs 28,7 % dans le groupe suivi standard (p = 0,889). « En revanche, les patients du groupe télésurveillance ont eu un recours moindre aux ressources médicales, ce qui s’est traduit par des économies de santé, avec en particulier moins de consultations programmées et moins de frais de déplacement », a précisé le Pr Giuseppe Boriani, qui a présenté les résultats de cet essai également publiés dans le « European Journal of Heart Failure» (1).
(1) European Journal of Heart Failure (2016)doi:10.1002/ejhf.626
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