Félix, Simone, Jean, Marie-Louise et la FHF en campagne contre la baisse de moyens des EHPAD

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Publié le 23/11/2017
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Comme 300 000 Français, Marie-Louise, 97 ans, Félix, 96 ans, Simone, 91 ans et Jean, 90 ans, vivent dans un des 2 500 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) public adhérents à la Fédération hospitalière de France (FHF). Et comme eux, ils risquent de subir les « conséquences très néfastes » de la réforme en cours du financement des structures, alerte Frédéric Valletoux, président de la FHF. 

Selon la fédération hospitalière, cette réforme de la tarification, décidée par le précédent gouvernement, se traduira par une perte de ressources estimée à 200 millions d’euros. « Halte à la baisse des moyens financiers des maisons de retraites publiques ! » Tel est le message de la campagne de la FHF lancée ce jeudi, qui met en scène ces quatre personnes âgées pour alerter l'opinion publique sur la réalité des conditions de vie des résidents en EHPAD. 

« En laissant se poursuivre une réforme qui réduit les budgets des maisons de retraite publiques, cela complique encore plus le travail de leurs équipes, c’est l’accueil des plus fragiles qui est remis en cause », déplore la FHF.

L'organisation présidée par Frédéric Valletoux appelle également les Français à signer une pétition en ligne (déjà plus de 2 000 signatures ce mercredi) qui réclame à la ministre de la Santé un moratoire sur la réforme du financement des EHPAD. Le syndicats des managers publics de santé (SMPS) a appelé à signer cette pétition. 

80% des EHPAD gagnants, affirme Buzyn

La FHF lance des signaux d'alerte sur ce sujet depuis des mois. En septembre, la députée Monique Iborra (LREM, Haute-Garonne) s'inquiétait dans un rapport édifiant de la pénurie de médecins coordonnateurs, dont un tiers des établissements serait dépourvu (alors que leur présence est obligatoire depuis 2005).

Devant l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS), Agnès Buzyn a affirmé cette semaine que « 80 % des EHPAD étaient gagnants » grâce à la réforme. « Les 20 % de structures perdantes sont accompagnées par les agences régionales de santé (ARS), dotées d'une enveloppe globale de 28 millions d'euros », a-t-elle ajouté.

Consciente de « l'énorme sujet » que représente le financement des EHPAD, « pensés comme des maisons de retraite mais devenus des maisons de fin de vie », la ministre de la Santé a précisé que « l'État joue son rôle » de financeur sur le soin. « La dépendance est à la charge des départements », a-t-elle rappelé. 


Source : lequotidiendumedecin.fr