Se développer hors les murs : la résolution des cliniques de la FHP pour 2018

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Publié le 17/01/2018
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Crédit photo : DR

Un système de santé organisé en tuyaux d'orgue ? Une idée totalement dépassée ! La présentation des vœux de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), ce mardi, a démontré une fois de plus la volonté nouvelle de décloisonnement des acteurs hospitaliers, qui s'investissent en dehors de leurs murs et misent sur la coopération avec le premier recours pour s'inscrire dans le paysage sanitaire. 

C'est en tout cas l'un des trois axes stratégiques des 1 000 cliniques adhérentes de la FHP pour 2018. Pour Lamine Gharbi, l'avenir du secteur passe par des innovations structurelles profondes. Pour cela, l'ordonnance sur les conditions de création et de fonctionnement des centres de santé qui autorise aux cliniques la gestion de ces centres « constitue une avancée tout à fait digne d'intérêt », affirme sans détour le président de la FHP. « Nous tiendrons notre place au sein du système de santé en ne nous limitant pas, dans l'évolution actuelle, aux seuls murs de nos établissements, affirme-t-il. Cela n'est possible qu'en modifiant vraiment nos modèles. » Une stratégie qui risque de faire grincer quelques dents.  

Dépoussiérer le régime des autorisations d'activité

En 2018, les cliniques privées comptent également être proactives sur la question de l'évaluation, de la qualité et de la pertinence des soins dans le parcours des patients. Un thème cher à la ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Pour relever ce défi qu'elle souhaite mener avec les médecins, la FHP prévoit de « travailler sur les modalités d'intégration de la qualité et de la pertinence à chaque étape du parcours ». « Nous y sommes d'autant plus légitimes que nos établissements en matière de certification/recertification sont très satisfaisants », fait valoir Lamine Gharbi. 

Le troisième axe de travail de la FHP concerne l'évolution du régime des autorisations d'activité. Cette réforme est pour les établissements de santé privés une « opportunité de faire émerger de nouveaux modes de prises en charge pour les patients », avance Lamine Gharbi qui appelle le gouvernement à aller plus loin, en faisant passer « la régulation par les seuils à la régulation par la compétence ».  


Source : lequotidiendumedecin.fr