Comme chaque année, le Petit Robert et le Larousse à paraître ce jour pour le premier (le 28 mai pour le second) s’enrichissent de nouvelles définitions. Pas moins de 150 mots font leur entrée dans chacun des deux dictionnaires. Des termes comme « selfie » (autoportrait photographique, généralement pris avec un téléphone portable et destiné à être publié sur les réseaux sociaux) et « tuto » (une vidéo ou un guide illustré sur une pratique donnée comme la cuisine ou la décoration) pour le Larousse ou « big data » (ensemble des données générées par les nouvelles technologies) ou « bitcoin » (unité monétaire utilisée sur Internet) pour le Petit Robert, consacrent de nouveaux usages de notre modernité. Parmi les autres tendances fortes, l’écologie et l’environnement ne sont pas en reste.
Le registre de la contestation
Le Petit Robert a plutôt choisi le registre contestataire en consacrant le « zadiste » qui s’est fait connaître en empêchant la construction d’un aéroport ou d’un barrage mais aussi la ZAD acronyme de « zone à défendre ». Il accueille également les « décroissants », les « climatosceptiques » mais aussi les « déchétariens » (ceux qui se nourrissent d’aliments de rebut).
Du côté du Larousse, le substantif « responsable » s’enrichit d’une nouvelle acception et s’emploie désormais pour désigner celui qui « respecte les valeurs de développement durable ». Dans la même veine, peut aussi être classée l’arrivée des termes « anthropocène » (période géologique marquée par l’impact environnemental des activités humaines), « durabilité » et « électrosensibilité » (ensemble des troubles physiques dus, selon la description des personnes atteintes, à une sensibilité excessive aux ondes et aux champs électromagnétiques ambiants).
Manque de données
L’association Électrosensibles de France/Priartem y voit un « symbole extrêmement fort » : « Après son entrée en janvier dernier dans la loi Abeille sur la sobriété en matière d’ondes, le terme électrosensibilité est maintenant validé par une référence de la langue française. Cette définition, simple, consacre la réalité somatique des troubles tout en évitant habilement l’ornière de la controverse sur leur origine », a souligné sa porte-parole Sophie Pelletier. L’association regrette le manque de données sur l’électrosensibilité en France qui reste sujet à controverse. Le 13 mai dernier, 190 scientifiques de 39 pays ont appelé l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à inviter les États membres à adopter des directives plus protectrices quant à l’exposition aux champs électromagnétiques.
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein