QUATRE-VINGT-DIX pour cent des volontaires qui ont été jusqu’au bout du protocole ont développé une réponse immunologique contre le virus et 85 % l’ont conservée pendant plus d’un an.
La désignation MVA-B fait référence à la composition du candidat vaccin utilisant le virus « Modified Ankara Vaccinia », un virus atténué utilisé dans le passé pour éradiquer la variole et un outil de recherche fréquent en vaccinologie. Le « B » fait référence au sous-type du VIH qui est le plus courant en Europe.
On a inclus 4 gènes du VIH (Gag, Pol, Nef et Env) dans la séquence génétique du MVA. Des gènes qui une fois insérés, ne peuvent se répliquer, afin de garantir la sécurité de l’étude.
CD4 et CD8.
L’étude a été menée chez 30 volontaires sains, dont 24 ont reçu le candidat vaccin (trois injections aux semaines 0, 4 et 16) et 6 autres ont eu un placebo. A la semaine 48, on trouve des antigènes spécifiques contre le VIH chez 72,7 % des personnes (production des lymphocytes B). Par ailleurs, pour connaître l’effet sur les lymphocytes T, on a dosé l’interféron gamma. Les productions provenant des lymphocytes T CD4 et CD8 du groupe vacciné sont respectivement de 38,5 % et 69,2 %, alors que la production est à zéro dans le groupe témoin.
On a évalué le spectre des défenses en mesurant les autres protéines induites par l’attaque d’un pathogène (cytokines et chimiokines). Les tests indiquant que le vaccin génère 15 types de populations de CD4 et CD8 ; 25 % des CD4 et 45 % des CD8 sont capables de produire deux protéines ou davantage démontrant leur polyfonctionnalité, cette qualité étant favorable à la réduction de la résistance des pathogènes aux attaques immunitaires. Enfin, chez les sujets « vaccinés », on constate que plus de 50 % des CD4 et des CD8 sont des lymphocytes mémoire chez les 85 % des patients qui ont conservé une réponse immunitaire à la 48e semaine.
Selon les auteurs, le vaccin pourrait être capable de maintenir le virus sous contrôle. « Si un virus essaie de se développer dans une cellule, le système immunitaire pourrait être prêt à l’inactiver et à détruire la cellule infectée. »
Vaccine, 28 septembre 2011.
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