L'annonce de la création d'un numéro d'appel post-agression par le conseil régional des Hauts-de-France, après l'agression et le harcèlement du Dr Pierre Goidin, généraliste à Dunkerque (Nord), fait réagir les syndicats de médecins libéraux. La CSMF, impliquée sur ce dossier et présente hier aux côtés de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a exhorté le gouvernement « à prendre de toute urgence des mesures au niveau national ».
La FMF ne veut plus de « palabres » et réclame « des actions, » : « Les habitants ne doivent pas être soumis à une double peine, un cadre de vie difficile, et l'absence d'accès aux soins parce que la sécurité des professionnels n'y est plus assurée. »
Le syndicat en appelle au gouvernement, au ministère de la Santé et à celui de la Cohésion des territoires. Il rappelle que les autres professionnels de santé qui acceptent de travailler dans ces quartiers « doivent être protégés et valorisés, au-delà des déclarations d'intention des précédents gouvernements ».
« Durcir la pénalisation des agressions »
Le Syndicat des médecins libéraux (SML) demande de son côté aux ministères de la Justice et de la Santé de travailler « au plus vite ». Le syndicat évoque l'agression à main armée d'une autre généraliste à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), la semaine dernière, alors qu’elle quittait son cabinet.
« Nous ne cessons de réclamer des autorités qu’elles prennent la mesure de la gravité de la situation d’insécurité vécue au quotidien par les médecins libéraux dans leur exercice », déclare le syndicat, pour qui « la situation n’a fait que se dégrader » ces dernières années.
Depuis plusieurs semaines, le SML appelle à un durcissement de la pénalisation des agressions et des incivilités à l’égard des médecins, qui doivent rejoindre la liste des personnes chargées d’une mission publique. Selon l'organisation présidée par le Dr Philippe Vermesch, les obstacles à la mise en place d’une surveillance vidéo dans les cabinets médicaux doivent être levés, et les médecins doivent pouvoir faire valoir leur droit de retrait dès lors qu’il existe une menace ou une situation d’insécurité.
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