La décision de dérembourser ou non des médicaments, partiellement ou totalement, revient au ministère de la Santé. Ces décisions font souvent débat.
En août 2018, les 4 médicaments anti-Alzheimer existants et leurs génériques ne sont plus pris en charge. Ils étaient dans le viseur des autorités sanitaires depuis dix ans. Jusque-là remboursés à 15 %, ces médicaments avaient été jugés par la HAS peu efficaces, potentiellement nocifs et n'ayant plus de place dans la stratégie thérapeutique.
Dans les années 2000, plusieurs vagues de déremboursement ont suivi la réévaluation du panier des produits remboursables par la commission de la transparence. En 2001, elle publie une liste de 835 médicaments jugés insuffisants sur 4 890 produits évalués. Le gouvernement étudie ces produits au cas par cas.
En mars 2006, 156 médicaments sont déremboursés : des expectorants, fluidifiants bronchiques, produits de phytothérapie, oligo-éléments et médicaments contre les troubles digestifs.
Pour 62 veinotoniques, les pouvoirs publics créent un taux de prise en charge de 15 %, destiné à préparer leur déremboursement total (en janvier 2008).
En 2010, 150 médicaments voient leur taux de remboursement passer de 35 % à 15 %. On y trouve des médicaments contre l'acné, la constipation, l'arthrose, les brûlures d'estomac, les troubles cognitifs liés à l'âge ou encore le rhume.
Quant au déremboursement des vitamines (à l’exception des vitamines D et B12), il remonte au plan Séguin de 1986...
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