LE DIABÈTE est associé à un haut risque de complications et de comorbidités sévères. Lors des dernières années, la prévalence du diabète de type 1 et de type 2 a considérablement augmenté et les coûts associés liés aux traitements et à la gestion des troubles également. Dans 5 pays européens (France, Italie, Espagne, Allemagne et Royaume-Uni) les gouvernements n’ont pas pris conscience de l’impact sur l’économie, la santé, la société des implications du diabète. Une recherche, fondée sur des données recueillies à travers un questionnaire, des interviews de cliniciens, d’économistes et des informations collectées dans les banques de données de cinq pays européens, a cherché à identifier et à comparer le retentissement direct et indirect des coûts du diabète. La finalité de cette étude est de fournir des renseignements précis aux politiques des différents pays.
La prévalence du diabète dans les pays européens étudiés est comprise entre 3,6 % au Royaume-Uni et 8,9 % en Allemagne. Les coûts directs des traitements pour les diabétiques au total sont substantiels et vont de 5,1 milliards d’euros par an en Espagne à 42 milliards en Allemagne. Par patient, les coûts directs sont plus comparables à travers les différents pays avec quelques variations : 1 660 euros en Espagne et 5 726 en Allemagne. Au total, les coûts directs du diabète sont estimés à 80 milliards pour l’ensemble des 5 pays étudiés. Les coûts pour les soins directs du patient représentent la composante majeure des dépenses (33-49 %), suivis par les soins extérieurs (18-32 %) et la pharmacie incluant les médicaments contre le diabète et autres (20-32 %). Le coût des médicaments antidiabétiques spécifiques (insuline et antidiabétiques oraux) n’excède pas 7 % du total. Les complications du diabète affectent annuellement 18,3 millions de diabétiques des 5 pays. Les coûts indirects, reliés à l’absentéisme, à la réduction de la productivité, à une retraite prématurée, l’impossibilité de travailler ont été dans cette étude quantifiés pour la première fois. Ils apparaissent très significatifs et peuvent dépasser les coûts directs par un facteur de 2 à 1. Dans cette étude on remarque également que la qualité des soins apportés aux diabétiques est très variable d’un pays à l’autre, voire d’une région à l’autre. Ainsi, en France on note que la qualité des soins est différente dans les zones urbaines de celle prodiguée dans les zones rurales.
*D’après la communication de PG Kanavos, S van Den Aardweg, WG Schurer; LSE Health and Social Policy, London School of Economics UK, sponsorisée par : an unrestricted educational grant from Novo Nordisk.
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