La France s’oriente-t-elle vers un financement différencié des acteurs de santé, modulée selon la qualité des soins prodigués ? Après le « P4P » pour les médecins libéraux (le paiement à la performance), c’est au tour du secteur hospitalier de se lancer dans une expérience nouvelle. La Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et la Haute autorité de santé (HAS) ont retenu une liste de 222 hôpitaux et cliniques, parmi les 450 candidatures reçues, pour tester un mécanisme d’incitation financière à la qualité.
Le ministère de la Santé a mis sur la table une enveloppe d’une dizaine de millions d’euros. Chaque établissement expérimentateur recevra un bonus compris entre 50 000 et 500 000 euros s’il remplit avec succès les indicateurs retenus. Le degré d’informatisation du dossier patient sera également pris en compte. La finalité, exposent la HAS et la DGOS, est d’identifier « les différentes modalités opérationnelles qui pourraient permettre de prendre en compte la qualité des prises en charge dans le mode de financement des établissements de santé ».
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