Attractivité des carrières : des syndicats de PH crient au sabotage

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Publié le 15/04/2015

Crédit photo : S TOUBON

Trois syndicats de praticiens hospitaliers dénoncent le « sabotage » dont est victime, selon elles, la mission sur l’attractivité des carrières médicales à l’hôpital pilotée par l’ex-sénateur socialiste Jacky Le Menn, à laquelle ils participent depuis plusieurs mois.

Aucune mesure concrète pour le SNPHAR-E

« Les forces occultes de l’orthodoxie budgétaire des établissements tentent ouvertement de s’opposer aux propositions déjà faites sur le temps de travail et l’activité médicale, sans proposer aucune mesure concrète qui permettrait de stopper l’hémorragie médicale des hôpitaux français », tacle sévèrement le SNPHAR-E, sibyllin.

Le syndicat s’inquiète surtout de voir poindre des « attaques » contre la création d’une cinquième demi-journée par période de 24 heures, « mesure de justice » évoquée lors des réunions de travail de la mission Le Menn pour redorer le blason hospitalier.

« La rigueur budgétaire hospitalière fera fuir les praticiens de l’hôpital », prévient encore le SNPHAR-E, qui appelle « les jeunes générations à résister ».

Le SNPHAR-E réclame plus d’autonomie et une journée de travail non posté par semaine pour les praticiens hospitaliers. « Nous ne serons pas les galériens des blocs et nous ne nous y laisserons pas enfermer par ceux qui chercheraient à nous imposer la cadence au son de leur tambour », martèle les professionnels.

MEDEF hospitalier

Plus direct, Avenir hospitalier et la CPH ciblent sans sourciller la Fédération hospitalière de France (FHF) et les conférences (de doyens, directeurs et présidents de CME), ces « forces les plus rétrogrades de l’hôpital » qui tentent de « bloquer toute avancée en terme d’attractivité des carrières médicales hospitalières ».

Selon les deux centrales, « la FHF et ses affidés se confortent dans leur place non avouée du MEDEF hospitalier ».

Les PH vont continuer à travailler au sein de la mission Le Menn. « Nous lui faisons confiance pour ne pas se laisser abuser par la tentation de l’immobilisme », concluent-ils.

A.B.-I.

Source : lequotidiendumedecin.fr