« Honte », « misère », « mépris »… Les syndicalistes de la CGT de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (USAP-CGT) ne manquent pas de vocabulaire pour qualifier les accords du Ségur de la santé conclus à la mi-juillet. Lors d'une conférence de presse organisée ce mardi 8 septembre dans la cour de l'hôpital Saint-Antoine, l'organisation syndicale majoritaire à l'AP-HP a tenté de rallier les déçus du Ségur et appelle à la grève le 17 septembre.
Salaires, emploi, conditions de travail, sécurité, effectifs… L'USAP-CGT entend « convaincre » et se dit « déterminée à faire lâcher le gouvernement », a lâché Rose-May Rousseau, infirmière et secrétaire générale de l'USAP-CGT devant une petite cinquantaine de personnels. Reste qu'une union avec les autres organisations syndicales semble déjà compromise. Toutes les autres structures sauf SUD ont signé les accords du Ségur avec le gouvernement.
« Cet appel est le premier d'une longue série », a toutefois promis Rose-May Rousseau. La paramédicale qualifie le Ségur de « recyclage » et constate qu'il « n'a pas tout résolu ». Après l'épisode du Covid-19, elle tire la sonnette d'alarme : « il ne faut pas laisser se reproduire ce qui a mené à notre incapacité à bien prendre en charge la population ».
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