Les syndicats de généralistes reviennent à la charge pour élargir le périmètre des visites longues et complexes des médecins traitants. Actuellement, ces visites à 70 euros (VL+MD) concernent les seuls patients en ALD atteints de maladies neurodégénératives identifiées.
Les syndicats de généralistes demandent son élargissement aux patients présentant une incapacité de se déplacer. Pour MG France, l’enjeu est celui du maintien à domicile. « La coordination des soins à domicile repose sur le médecin généraliste traitant et l’équipe de soins primaires informelle qui se met spontanément en place autour des patients âgés », argue le syndicat du Dr Jacques Battistoni. Le maintien à domicile « évite le recours à une institutionnalisation précoce en maison de retraite ou en EHPAD » avec un coût qui « reste inférieur ». Selon MG France, les visites longues représentent à peine 0,2 % de l'ensemble des visites (soit 43 000 VL sur 24 millions de visites), ce qui ne reflète pas le nombre de patients âgés dans l'incapacité de se déplacer.
Même son de cloche du côté des Généralistes-CSMF. « Aujourd’hui, ces visites concernent des patients en perte d’autonomie et correspondent à des actes longs du fait des maladies chroniques et des polypathologies. Elles sont justifiées médicalement et permettent le maintien à domicile des patients âgés », analyse le Dr Luc Duquesnel, président de la branche généraliste de la Confédération. « Si on refusait ces visites, les patients ne viendraient de toute façon pas en cabinet mais seraient orientés en EHPAD ».
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